Noir c'est noir.....
Narré par le Canard enchaîné du 4 février, cette
affligeante histoire qui prouve encore une fois, le méfait d'un abus de
pouvoir.
Un homme de 38 ans, alcoolique notoire est conduit par la police aux urgences de l'hôpital de Château-Thierry.
Le
médecin de garde, habitué à ce patient, décide après consultation que
son état ne nécessite pas d'hospitalisation. Le quidam est donc renvoyé
en cellule de dégrisement au commissariat. Trois heures plus tard, le
médecin sus-cité est demandé d'urgence au commissariat. A son arrivée,
il constate que l'alcoolique notoire est par terre. Il prodigue les
premiers soins, intubation, aspiration et ventilation. Au moment où ce
médecin-urgentiste prend le défibrillateur pour s'en servir, le
commandant de police présent sur les lieux, l'interpelle : "t'es
médecin, toi", avant de lui intimer l'ordre de ne plus toucher au
malade. Le médecin proteste en indiquant la gravité de la décision du
commandant de police. Le coeur du patient venait de repartir et qu'il
avait besoin de ses soins. Le gradé en colère s'entête et dit au
médecin que c'est lui qui à tué le patient (qui n'est pas encore mort).
Mais quelle mouche à piqué ce commandant de police ? C'est vrai que le
médecin en question exerce depuis six ans en France, qu'il est
praticien hospitalier. Mais il a un gros défaut (selon le commandant de
police) c'est qu'il est noir de la tête aux pieds et en plus il
s'appelle Mupapa. Sentant qu'il a peut-être à faire avec un dangereux
criminel qui n'a pas été expulsé par Brice Hortefeux, le commandant de
police décide de procéder à l'interrogatoire du médecin (identité,
nationalité, diplômes,...) cet interrogatoire à duré 1 h 20, c'est à
dire jusqu'à l'arrivée du directeur de l'hôpital qui avait été prévenu.
Pendant la période d'interrogatoire, le commandant de police avait
réquisitionné un médecin généraliste, qui a du faire intervenir les
médecins du Smur.
Le malade est toujours dans une situation
critique. Bon bien sûr, une enquête administrative est en cours à la
demande de l'agence régionale d'hospitalisation et de la Préfecture. Du
côté du commissariat et de la direction de la sécurité publique "on
fait le mort". Si le commandant de police s'est permis cet abus de
pouvoir scandaleux, j'espère pour lui que c'était en raison d'une forte
absorption d'alcool ou de drogues. Car à jeun, son comportement est
encore plus méprisable et punissable. Et qui sait, peut-être qu'un jour
sa vie sera sauvée par un médecin d'une couleur qui n'est pas la
sienne, mais qui ne se posera pas la question de savoir s'il doit
sauver ce bon blanc...de poulet