La justice se fait attendre
Voilà après 11 ans ou 132 mois ou 4000 jours
d'instruction, le procès en correctionnelle de Jean Tibéri (ancien
Député-Maire de Paris après Chirac, et Maire du 4ème arrondissement)
pour fraude électorale a débouché sur une condamnation des époux Tibéri. Amendes pour les deux et inéligibilité pour Jean Tibéri. Il était reproché à Jean
Tiberi, présumé innocent pendant 11 ans, d'avoir gentiment fait voter, des électeurs
morts, des électeurs fantômes mais tous domiciliés à la même adresse,
des électeurs vivants en Corse et votants à Paris(c'est beau l'entraide
entre "pays"), sans compter les électeurs amnésiques qui votent
plusieurs fois et j'en passe, ceci lors des élections municipales et
législatives du 4ème arrondissement de Paris.Bon c'est vrai, qu'avoir
depuis cette époque des amis au gouvernement, un pote Président de la
République (Cher Jacques, avec qui on partage de nombreux secrets
inavouables) ça permet de ralentir une instruction, quand ce n'est pas
la vider de tout son sens ou l'étouffer. Mais bon, notre institution
judiciaire a su rendre une justice libre et indépendante bien que très lente dans
l'intérêt du peuple français. Il est vrai que normalement après cette
découverte de fraudes, les élections de notre ami Jean Tibéri auraient
dû être annulées et lui même être reconnu inéligible. Bon pendant ces
11 ans, il a simplement empoché ses indemnités de Maire et de Député.
Devra-t-il les rendre? Tous ses actes de
Maire depuis 11 ans seront-ils invalidés s'il est reconnu coupable ?
Dans tous les cas, Jean Tibéri n'assignera pas l'Etat français devant
la Cour de Justice Européenne pour avoir fait trainer son procès
pendant 11 ans, comme tout justiciable est en droit de le faire. Non,
pour lui, le temps perdu c'était du pain béni.
Noir c'est noir.....
Narré par le Canard enchaîné du 4 février, cette
affligeante histoire qui prouve encore une fois, le méfait d'un abus de
pouvoir.
Un homme de 38 ans, alcoolique notoire est conduit par la police aux urgences de l'hôpital de Château-Thierry.
Le
médecin de garde, habitué à ce patient, décide après consultation que
son état ne nécessite pas d'hospitalisation. Le quidam est donc renvoyé
en cellule de dégrisement au commissariat. Trois heures plus tard, le
médecin sus-cité est demandé d'urgence au commissariat. A son arrivée,
il constate que l'alcoolique notoire est par terre. Il prodigue les
premiers soins, intubation, aspiration et ventilation. Au moment où ce
médecin-urgentiste prend le défibrillateur pour s'en servir, le
commandant de police présent sur les lieux, l'interpelle : "t'es
médecin, toi", avant de lui intimer l'ordre de ne plus toucher au
malade. Le médecin proteste en indiquant la gravité de la décision du
commandant de police. Le coeur du patient venait de repartir et qu'il
avait besoin de ses soins. Le gradé en colère s'entête et dit au
médecin que c'est lui qui à tué le patient (qui n'est pas encore mort).
Mais quelle mouche à piqué ce commandant de police ? C'est vrai que le
médecin en question exerce depuis six ans en France, qu'il est
praticien hospitalier. Mais il a un gros défaut (selon le commandant de
police) c'est qu'il est noir de la tête aux pieds et en plus il
s'appelle Mupapa. Sentant qu'il a peut-être à faire avec un dangereux
criminel qui n'a pas été expulsé par Brice Hortefeux, le commandant de
police décide de procéder à l'interrogatoire du médecin (identité,
nationalité, diplômes,...) cet interrogatoire à duré 1 h 20, c'est à
dire jusqu'à l'arrivée du directeur de l'hôpital qui avait été prévenu.
Pendant la période d'interrogatoire, le commandant de police avait
réquisitionné un médecin généraliste, qui a du faire intervenir les
médecins du Smur.
Le malade est toujours dans une situation
critique. Bon bien sûr, une enquête administrative est en cours à la
demande de l'agence régionale d'hospitalisation et de la Préfecture. Du
côté du commissariat et de la direction de la sécurité publique "on
fait le mort". Si le commandant de police s'est permis cet abus de
pouvoir scandaleux, j'espère pour lui que c'était en raison d'une forte
absorption d'alcool ou de drogues. Car à jeun, son comportement est
encore plus méprisable et punissable. Et qui sait, peut-être qu'un jour
sa vie sera sauvée par un médecin d'une couleur qui n'est pas la
sienne, mais qui ne se posera pas la question de savoir s'il doit
sauver ce bon blanc...de poulet
Egalité quand tu nous tiens
Les manifestations en cours en Guadeloupe, Martinique et bientôt ailleurs, contre la vie chère (entre autres) m'ont interpellé sur différentes réflexions, notamment sur celle de l'égalité (vous savez, dans notre Constitution, article 2...Liberté, Egalité, Fraternité...) En effet, alors que le SMIC proposé aux employés et ouvriers des Antilles à mis plus d'une décennie pour être l'équivalent de celui versé en Métropole, les fonctionnaires mutés aux Antilles bénéficient d'une prime de 40% de leurs revenus en raison de la vie chère (et elle l'est) et ceci depuis de très nombreuses années. Alors si pour un fonctionnaire (c'est à dire un citoyen français commes la plupart des habitants des Antilles) la vie est chère, je me demande comment l'Etat a pu occulter pendant tout ce temps, que la vie pouvait aussi être chère pour ceux qui ne bénéficient pas de ces 40% en plus de leurs revenus (sans parler des chômeurs, Rmistes, Handicapés, etc). Bien sûr pas besoin d'aller aussi loin pour en trouver des inégalités, c'est vrai. Mais en plus de celle-ci, il y en a bien d'autres, notamment en Martinique où les descendants des colons (les Békés), soit 1% de la population, possèdent plus de 50% du sol et 85% de l'économie. Ceci me parait moralement douteux (pour des héritiers de générations ayant fait commerce et usage de l'esclavage) afin d'exploiter les richesses d'une terre colonisée. Bon c'est pas grave disent certains, ça fait tellement longtemps "que nous payons" pour ces fainéants qui ne sont bon qu'à réclamer le RMI et les allocations (ah bon, vous aussi vous avez déjà entendu des personnes qui s'expriment comme cela) .No Comment.
Donc voilà pour mémoire La définition politique de l'égalité
Etymologie : du latin "aequalis", de "aequus", uni, juste.
L'égalité est l'état, la qualité de deux choses égales ou ayant une caractéristique identique (égalité d'âge de taille ...).
Pour l'être humain, l'égalité est le principe qui fait que les hommes doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, qu'ils disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs.
On peut distinguer diverses formes d'égalité :
-
L'égalité morale portant sur la dignité, le respect, la liberté. Elle considérée comme étant au-dessus de toutes les autres formes d'égalité.
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L'égalité civique, c'est-à-dire devant la loi, par opposition aux régimes des privilèges.
-
L'égalité sociale qui cherche à égaliser les moyens ou les conditions d'existence.
-
L'égalité politique (par rapport au gouvernement de la cité).